Ciel que t'as changé


    

C

iel que t’as changé!Je te reconnais à peine. Ta mauvaise humeur s’étend à perte de vue. T’as le teint gris des jours moroses. De l’écume aux coins des lèvres. Tu inspires à pleins poumons l’air salin et l'expires en un souffle orageux.

Es-tu fâché après moi? Quel contraste avec l’avant-hier et le hier! Toi si beau dans ton immense pureté bleutée. Tu as laissé s’envoler ton habit du dimanche pour revêtir un voile de tristesse. J’ai beau avoir les poches remplies de pierres à vœu, tu restes sourd.

Dommage! Je t’aimais bien en chaleureux et humidex 42! Même si à la limite, je te trouvais un peu étouffant. Nous avions quand même pris le temps de marcher le Jardin de Métis pour une 4e fois à vie. D’admirer ses quelques fleurs printanières. De pique-niquer à l’ombre de ces probables centenaires plus grands que nature.

Comme avaient été précieuses aussi, la visite de Pat et de sa Nad et la marche traversant Sainte-Flavie jusqu’au Centre d'art de Marcel. Tu te souviens? Marcel Gagnon et ses sculptures s’avançant dans la mer, comme des humains marchant vers leur destin?

Ce matin, j’ai quand même bu mon 1er café à tes côtés. Malgré ton air maussade. Quand mon regard se perdait, se fondait dans l’horizon, je me demandais comment on en venait à s’ennuyer de toi.

Enfants, ma Mère nous répétait souvent : « Je m’ennuie de mon fleuve. »

Et moi je cherche en toi parcelles de cet amour qu’elle te portait…

Addenda : stable à 690! 😉 
                               

Commentaires

Le factotum a dit…


Ciel, vous l'avez eu.
Fitzsou a dit…
Je finis assez souvent par avoir ce que je veux M. Le Factotum! À peu de choses près!!! ;-)

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