Casse-Noisette

C

asse-Noisette – Je vis dans un village agro-touristique où se côtoient champs colorés, adeptes de vélo et sympathiques petits rongeurs. De ce temps-là, le paysage se pare magnifiquement de teintes blondes et émeraude, tandis que flotte dans l’air une subtile odeur de pommes en devenir.

Si parfois mes balades me portent les deux pieds à l’eau, très souvent les journées se proposent en longues heures de lecture, bien installée sur la galerie arrière où dans mon champ de vision, de l’église, j’aperçois le pignon.

Hier, c’est le claquement caractéristique que fait le martèlement sur le métal qui me fit lever les yeux du Carlos Ruiz Zafón que j’avais entre les mains.

En fait, je levai les yeux juste à temps pour le voir avec mille glissantes précautions, s’engouffrer dans une minuscule brèche dans le fascia en bois du bord du toit de l’église. Sa longue queue fut la dernière à entrer dans le trou. Un court instant je me demandai si la D’Achouffe que je sirotais, n’était pas hallucinogène! Comment l’individu en était-il arrivé là, et surtout, comment en reviendrait-il?

Je posai le livre et allai chercher de quoi tracer en mots, ce qu’un artiste aurait dessiné. Alors que le soleil me lançait quelques derniers rayons, je me mis à faire l’espionne. Au loin, musique pop s’intercalait entre clapotis d’étang, sérénades d’emplumés et bruits de circulation. L’individu est immobile. Une branche de feuillu se balance à quelques mètres du toit. Osera-t-il?

J’observai un long moment ses hésitations. Jusqu’à ce qu’il disparaisse complètement et me plonge dans l’ignorance totale du dénouement. Était-ce une maman cherchant un lieu cosy pour ses petits? Ou juste un explorateur sans corde ni mousqueton?

Énigme…

À court d’explications, je replongeai dans le Carlos Ruiz Zafón. Daniel Sempere m’y attendait…

Addenda : stable à 848…



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