Ce ne sont pas

C

e ne sont pas… - « Ce ne sont pas nos peurs mais nos joies et les défis que nous relevons qui nous définissent. » * Barbara Wood, La dernière chamane, bouquin m’ayant accompagnée pendant la première semaine d’escapade (… Parenthèse : si j’ai noté précisément ce passage, c’est qu’il a mis un baume au souvenir d’un reproche qu’on m’a lancé il y a quelques mois, concernant l’incongruence de l’existence des peurs qui m’habitent à l’opposé de certains défis relevés dans le passé (exemple les années vécues à Kuujjuaq). La remarque m’avait profondément offusquée et je la rumine encore. Comme si on ne pouvait admettre que je puisse être moi dans toute ma complexité. Fermer la parenthèse…)

Défi : le (mon) mot clé de la présente année. Juste le fait de patauger dans l’ère pandémique en est un! Le road trip estival quant à lui, était l’idée de me changer… les idées! Ça a marché!

De crèmes glacées molles à tout autre plaisir gourmand, les journées se sont succédées, entrecoupées de randonnées à vélo dans les environs avec mes Sympathiques Voisins d’en face; de longues périodes de lecture, nez face à la mer; de rencontres coups de cœur.

Si le fleuve me proposa son froid regard ce lundi 22, cette mine grise de mauvais jour ne figea pas mes nobles ardeurs. D’ailleurs, dès le lendemain, je lui écrivais ces lignes :

« Premier matin où tu te présentes à moi si calme, si serein. Comme un long fleuve tranquille.

Et moi, je me présente à toi, telle que je suis, sans maquillage, ni camouflage. Sans ligne de Khôl pour marbrer le naturel. Sans gêne, en pyjama.

Déjà une semaine que l’on se côtoie toi et moi. Que l’on apprend à se connaître, à se découvrir des intérêts communs. À se respecter. Ça sonne comme un « si on s’aimait »!

Ton calme apaise mes tempêtes intérieures. La générosité de ton immensité me touche profondément. Les légères rides que tu affiches, exprime mouvance et vécu, l’immortalité de tes années. Tes berges, comme tempes grisonnantes, n’en sont que plus séduisantes.

Tu colportes dans ton sillage, vent de fraîcheur. Ton doux murmure, m’enchante. Je ressens pour toi, tendresse mitigée. Sorte de balancement amour-haine, entre vents et marées. N’est-ce pas là titre de bouquin?

Je réalise ce matin, que n’eut été de mon attirance pour toi, je n’aurais jamais fait la connaissance de la petite Sarah-Violette. Quelle vivacité d’esprit pour ses quatre années bien comptées! T’ai-je confié que nous débuterions correspondance, elle de gribouillages, moi de simples mots?

Trêve de bavardage. À peine sept heures et déjà tu te retires lentement dans tes quartiers. Je sais que c’est pour me laisser du temps. Le temps de t’espérer jusqu’en fin de journée où l’on se retrouvera pour échanger sur nos états d’âme.

Bonne journée et à très bientôt, mon Ami Fleuve…»

Addenda : toujours stable à 690! 😉                     

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