Cher Fleuve

C

her Fleuve – « Ce matin du 28 te surprend dans ta plus triste grisaille. Heureusement que les onze précédents n’avaient été que soleil, joie et si peu de froid! Installée dans la cuisine d’été, le rituel latté entre les mains, je me laisse consoler par le tambourinage de la pluie sur le plexi. Si je porte mon regard vers toi, je peux observer ton jeu de nuances marbrées et surveiller loufoques apparitions de phoques.

Dis-donc : ne serait-ce pas souffle de baleine là-bas, là-bas?...

J’ai ouvert les yeux sous vagues chagrines. Un rêve étrange. Un Amour surgit du passé, me replongeant dans de doux souvenirs. Un Homme aux cheveux noir de jais m’enlaçant avec douceur. Lovée entre ses bras protecteurs, il m’a bercé jusqu’aux petites heures... Tendre étreinte me semblant si réelle.

Pourquoi ça me laisse un bizarre de motton dans le fond de l’être ???… Faut que je me secoue!

Quelle incongruence avec la réalité! Car je sais qu’aujourd’hui, sa bouille est dégarnie et son bedon s’est arrondi. Magie nocturne.

Entre deux eaux ensommeillées, je me souviens avoir pensé que je devais réécrire une fois pour toutes, cette histoire en une fin heureuse. Serait-ce là l’élan tant attendu?

Ce matin j’ai glissé à mon annulaire, la minuscule pierre précieuse qu’il m’avait offerte il y avait plus de 40 ans. Comme si je voulais emprisonner notre première rencontre à couvert de pluie, après un verre dans un Château et une marche de nuit dans un boisé.

... Sa main se glissant dans la mienne, l’arbre étendu de son long pour offrir assise inusitée pour ce premier baiser…

Notre premier baiser… 

Laisse-moi y rêver encore un peu, Ami Fleuve…»

Addenda : +25 = 735 😉

 


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