Ça sentait le vent à plein nez

Ç

a sentait le vent à plein nez – … quand vers treize heures, je suis montée à bord de Johnny pour un p’tit-tour direction St-Placide. Que voulez-vous : on l’aime nous autres, le village de Gilles le dimanche après-midi!

J’ai abandonné Johnny dans le stationnement en-haut de la côte, à proximité de quelques comparses. Je savais qu’il m’attendrait bien sagement.

J’ai dévalé le raidillon à l’herbe jaunie et desséchée en prenant soin de bien m’accrocher à mes gougounes. Je continuai en marchant tranquillement vers le débarcadère où, tout au bout j’apercevais un banc libre coincé entre pêcheurs et rêveur.

Analysant la direction du vent, je choisis de m’installer à leur droite, histoire de ne pas me ramasser avec un hameçon fiché dans le deltoïde. Nez en l’air, j’observai un long moment le mouvement colérique des vagues du lac Des Deux Montagnes, promenant mon regard du nord au sud, au gré des dénivellations sur la rive sud.

Quelques voiliers avançaient le cœur gonflé de l’espoir d’aller toujours un peu plus loin. Sinon, peu d’autres embarcations s’aventuraient à jouer à saute-moutons.

L’endroit était tranquille, sans achalandage monstre. Ce que j’appréciais, comparé par exemple au village d’Oka, souvent beaucoup plus occupé.

Lorsque j’eus suffisamment fait le plein de cet horizon gris, je retournai vers la montée où s’étaient installés ici et là, plusieurs lecteurs et/ou pique-niqueurs. On aurait dit que St-Placide était une grande poésie en soi.

À l’embranchement du Chemin d’Oka, je pris à gauche et poursuivis vers St-André-d’Argenteuil. Je regrettai rapidement car il y avait un va-et-vient incessant de motocyclistes pressés et imprudents. Ma réserve de zénitude tomba vite à zéro. Je fis demi-tour en prenant routes plus sages.

Dimanche s’effaça ainsi…

Addenda : 824


 



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