C'est déjà devenu un jour comme les autres

C

’est déjà devenu un jour comme les autres – Je ne l’aurais jamais cru…

Comme je m’en veux! 

Aucune excuse : hier, j’ai carrément oublié le départ de mon Père. C’était il y a deux ans. Pathétique…

Pas d’explication : au lever, j’ai pensé à ma Mère, partie depuis presque 22 ans maintenant. J’ai dit bonjour à la photo de Papa en passant. Sur l’ordi, j’ai vu la date du jour : 10 mai. L’ai inscrite à la suite du billet quotidien… 

Aucun son de cloche... Sauf celle de l’église, à midi…

Comme je m’en veux!

Ce n’est qu’en mi-après-midi, qu’on aura remis mes pendules à l’heure. Le choc! Ce n’est tellement pas moi, d’oublier ce genre d’évènement. Je suis restée sans mot quelques secondes. L’esprit là-haut, coincé entre la culpabilité et le trop tard…

Surtout ne vous échinez pas à me déculpabiliser. Le mal est fait. Situation particulière : la Covid-19, la perte de notion du temps, le confinement personnel et des régions. Etcetera. Etcetera. 

Au petit agenda, ce 10 mai, était inscrit entre deux gribouillages : cimetière. Si comme prévu, j’avais été en Abitibi, je serais allée les saluer. C’est sûr! Je n’aurais pas oublié. Et j’aurais déposé, sobre bouquet sur leur pierre tombale.

Comme je m’en veux!

Aucun retour en arrière possible. 

« S’il suffisait qu’on s’aime, s’il suffisait d’aimer, si on pouvait changer les choses et tout recommencer… je ferais de ce monde un rêve, une éternité… »  Jean-Jacques Goldman

Pardonne-moi, Papa…