Ça bourgeonne...
Ç
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a bourgeonne dans le verger!
Les branches des pommiers délivrent tranquillement l’essence même de leur existence.
De minuscules bourgeons, engourdis de printemps, se pointent de façon aléatoire
ordonnée.
J’ai traversé le verger. Des
hommes y étaient, occupés à jaser d’arbres. Les travaux sont commencés. Quelques
longues échelles triangulaires avaient été déposées ici et là, silencieuse révérence
à Mère Nature. Les pommiers se font trimer la couette, les débarrassant des
branches trop longues, trop hautes, trop croches. Je n’en connais pas les
secrets. Mais on coupe, on ébranche.
De minuscules fleurs poussent
ici et là, formant tapis à leur pied. Je suis en pays de découvertes. Des espèces
qui me sont inconnues. J’apprivoise et j’apprécie cette vie.
J’ai gravi le sinueux chemin,
admiré une fois de plus le fond de l’érablière et son sol couvert de feuilles
mortes, pâlies par les froids de l’hiver. J’ai croisé un tamia. Non… deux.
À moins que ce ne fut le même. Plutôt trois finalement! Mais ce dernier,
avait la queue coupée.
Je lui parle. Un peu. Ce n’est pas le temps de laisser
la folie s’emparer de moi. Je n’ai rien compris à son histoire. Je ne parle pas
encore le « tamia rayé » … Je passe…
Au belvédère, autres bruits de
génératrice et de sécateur à l’air. Les camionnettes traînent dans les rangs.
Deux adolescentes placotent, bien installées.
Elles n’ont pas fait grand cas
de moi, ni moi d’elles.
En descente, soudain, un quelque
chose vient m’énerver. Ah ben, ah ben! Ça bourdonne dans la montagne! De
minuscules insectes sortent en groupe, faisant fi de toute distanciation
sociale. Ils m’entourent mais…
Ils ne font pas grand cas de
moi, ni moi d’eux…
La marche tardive de fin d’après-midi
tire à sa fin. Encore quelques arrêts. Quelques photos. Le vent s’est essoufflé.
Il fait tellement bon...
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