Ça sentait le chalet...
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a sentait le chalet à plein
nez, ce matin, dans la cour arrière de mon logis! Une odeur de terre mouillée
flottait dans l’air. Les oiseaux se contaient comptine à qui mieux mieux. Très
haut juchées dans leur nid, les Petites Corneilles se bécotaient en lissant
leur noir plumage. De ramage en ramage, on pouvait supposer qu’ils préparaient leur
décollage.
J’espérais pouvoir être silencieux
témoin…
Les nuages se faisaient
discrets. Juste un peu de gris, comme si on devait craindre quelques dégoulinades.
Comme si eux aussi, avaient quelques repousses à cacher…
Le vent se contentait de
légers bruissements, souffles intermittents entre les branchages de la haie de
cèdres. Près de la remise au fond du terrain, une marmotte en profita pour se
faufiler. Une marmotte!
Comme au chalet!
Comme celles que l’on
apprivoisait le printemps venu, avec des bouts de pain qu’on chipait à l’insu
de Maman. Comme on gavait les tamias rayés, nos petits suisses avec ce
qu’on pouvait trouver. Comme on avait réussi un été, à faire manger aux pigeons
du voisin, quelques grains dans nos mains.
Cette vie de chalet quand on
quittait la ville pour la campagne fin juin pour y passer tout l’été. Ces
matins, où en ouvrant les yeux, les branches du grand saule annonçaient le
temps du jour.
Ça sentait le chalet à plein
nez, ce matin, dans la cour arrière de mon logis! Manquait
juste le lac. Et un rond de feu avec quelques morceaux de bois rejetés
par la nature…
Trêve de nostalgie! Le soleil est
présent! Vaut mieux s’efforcer de voir ce qui est plutôt que ce qui manque.
… Me contenter des petits
riens et rêver le reste…
Commentaires
Justement j'arrive tout juste d'une belle journée au chalet malgré le temps un peu maussade.