Ça aura pris huit semaines
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a aura pris huit semaines –
Huit longues et tristes semaines. Huit fois sept jours d’espérance, de
solitude, de détresse sociale, de sentiment d’abandon, d’incompréhension.
Huit semaines… pour qu’on
réalise que les proches aidants étaient une partie de ces bras que l’on quémandait
tant. Que l’on recherchait tant. Ces membres de famille à qui l’on interdisait
l’accès au chevet de leurs parents, de leurs amis.
Huit longues semaines, mais
curieusement, à peine quarante heures après que la Dre
Joanne Lui, lors de son passage à l’émission « Tout le monde en parle »
du 3 mai, dénonce haut et fort que lors d’une précédente épidémie en Afrique de
l’Ouest, ce qui avait été reproché par la population en post mortem, c’était d’avoir
laissé mourir des personnes dans la solitude: « L’Homme n’est pas fait
pour mourir tout seul. (…) On est sûrement capable de faire la formation
d’un aidant naturel... »
Coïncidence? Qu’une heureuse et bienheureuse
coïncidence?...
Aujourd’hui est tombée, une
pluie d’auto-contritions, d’auto-reproches, de mea culpa. Un quart de siècle plus
tard… Et surprise, arrive l’autorisation pour les proches aidants, d’aller au
chevet de leurs parents-amis… Dans un éclair, il devient
évident que les conditions de travail des préposés (es) en CHSLD sont archaïques
pour ne pas écrire préhistoriques.
Savoir que des « plans »
reposent bien confinés, dans le fond d’un classeur (Euhhh…
non...! Les classeurs c’étaient dans l’ancien temps; maintenant ça dort
dans un dossier virtuel posé sur un nuage…); savoir que sous ($)
il-y-avait-qu’il-n’y-a-plus-mais-qu’on-trouvera; savoir que l’on doit retaper
25 CHSLD (Seulement 25 ??... Sur 130
??...) :
qu’ossa donne?
Malheureusement tous ces « savoir
que » n’aident en rien aux changements de culottes, aux installations régulières
réparties sur 24h, ni à l’aide aux bains encore moins à l’aide aux repas…
J’espère
vivre assez vieille (et en plein possession de tous mes moyens) pour constater de visu, les changements qu’entraînera cette
pandémie dans les CHSLD…
Commentaires
Le proche-aidant, qui d'autre, peut faire la différence en fin de vie ou en période de naufrage comme nous le vivons présentement.
Lui seul ou elle seule peuvent faire la différence dans le vivre avec dignité sa fin de vie.
Réveillez-vous!!!!
Espérons que ça sera entendu!
Je pense au Danemark par exemple, sous toute réserve...