Se nourrir du monde entier
Une demi-journée par semaine, je prête main forte au service d’Aide alimentaire du village. J’apprécie ces sorties que je considère somme toute, comme sociales. Parce que…
J’y croise semaine après semaine, les mêmes bénévoles, les mêmes bénéficiaires, la même sympathique Responsable avec qui je poursuis la tâche jusqu’à midi. Moment privilégié de partager avec cette Jeune Trentenaire au même prénom que ma Douceur ma Belle, souvenirs, réflexions, ambitions.
La semaine dernière, dans l’attente de la clientèle, je lui racontai (peut-être même radotai-je…) la façon de fonctionner concernant mon alimentation.
Premièrement, plus ou moins aux deux semaines, je choisis des recettes, m’assurant que je goûterai bœuf, poulet, poisson gras, tofu, pâtes et légumineuses sous une forme ou l’autre.
Deuxièmement, je dresse la liste d’épicerie en fonction de ces dernières : revue des réserves, et ajout de ce qui manque pour les cuisiner. Épicerie.
Troisièmement, j’ordonnance la préparation des plats en fonction du côté éphémère de la fraîcheur des aliments.
Quatrièmement, je popote une recette environ aux deux jours, prenant soin de la couper de moitié, gardant un reste et congelant les surplus. De cette façon, je peux étirer les visites à l’épicerie. Toujours est-il que...
J’ai placoté de tout ça avec ma Chère Responsable pour réaliser que pour les 2 dernières semaines, j’avais au menu: du poulet sauce arachides (Mali); un spaghetti (Italien); une chaudrée (Nouvelle-Angleterre); un saumon (Écosse / Norvège); un Irish stew; une pizza mexicaine; un couscous marocain; un sauté de légumes au tofu (Japon); œufs et « beans » (Québec !!!) …
Ça m’a fait sourire… Mais… Mais…
Est-ce là, appropriation culturelle???...
"Se nourrir du monde entier", SJDL, octobre 2022
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