Une première page pour un premier février
Entendu de la bouche de Marie Laberge un jour : « Si tu es incapable d’écrire la première ligne, écris la deuxième. » Inspirant. Ainsi…
… Elle n’était sûre de rien. Juste consciente de cette forte envie de vouloir-essayer-de-recommencer. De commencer. Une fois de plus.
… Elle n’était sûre de rien. Ni du quand, ni du comment, ni du combien les mots accepteraient de s’échapper de son cerveau engourdi par ce long repos.
… Elle n’était sûre de rien. Sauf que, le mois des résolutions étant déjà derrière, les lignes qui suivraient n’auraient pas à en faire partie.
… Elle n’était sûre de rien. Mis à part deux-trois points comme, le délitement du « je » pour un « elle »; le retrait de l’obligation du quotidien; la non-publication de son lien ténu sur l’inter-FaceBooquienne…
… Elle n’était sûre de rien. Ni de qui la retrouverait dans son espace mi-caché. Ni de quoi serait fait demain. Mais dans le fond, de ça, personne ne savait…
… Elle n’était sûre de rien. Elle ne visait plus large lectorat, mais rencontres en catimini avec amis qui feraient fi de ses turbulences intérieures. À mots couverts. À couvert de mots.
… Elle n’était sûre de rien. Si ce n’était qu’elle laisserait les lettres prendre place au même rythme qu’elle enfilait les kilomètres de marche tranquille depuis le premier décembre dernier. Éloge à la lenteur.
… Elle n’était sûre de rien. Si ce n’était de retrouver l’amour des mots en un jeu pudique. Mais aussi, retrouver les mots pour époumoner cette, parfois, drôle de vie.
… Elle n’était sûre de rien. Si ce n’était le fait, qu’elle venait d’écrire la deuxième ligne…
Commentaires
Bonne continuation.
Message bien reçu!
xoxoxo