-5 et quelques brins

 Dimanche avait attendu peinard, que je termine le rituel quotidien avant de gentiment me rappeler à l’ordre : « Le ciel nuancé de gris n’attend plus que toi! » m’intima-t-il subliminalement.

Impossible de me défiler!

Les aiguilles se rejoignaient en douze quand je revêtis un habillement un tant soit peu différent des jours précédents et surtout, mieux adapté à la météo que semblait m’offrir ce Dimanche.  

Dès la première montée, je me surpris à penser qu’une fois de plus, j’avais mal évalué mon accoutrement. Je n’avais pas atteint le sommet de la rue que déjà, j’avais chaud. J’entrai dans le verger à mains nues.

Longeant les bois bordant le rassemblement militaire des pommiers, j’aperçus quelques brins éparpillés sur le vert gelé. J’en conclus rapidement que les Basses Laurentides ne renieraient pas l’arrivée de l’hiver et finiraient, elles aussi, par l’adopter! Après tout, en ce 11 décembre il faisait tout de même -5 avec un refroidissement éolien dont j’ignorais la nature exacte.

Au fil de la déambulation où s’était invité ce froid venteux, le chaud manteau adapté pour le Nunavik et le nasaq*, quoi que tolérables direction ouest, furent plus qu’appréciés au retour, vent de face direction est. Finalement.

Qu’est-ce que Éole peut nous faire parfois, douter de nos choix vestimentaires!

* nasaq : en inuktitut, chapeau traditionnellement crocheté très serré et porté par les Inuits pour affronter vents et froidures 

"11 décembre: -5", SJDL, 2022

 

Commentaires

Le factotum a dit…
"Les aiguilles se rejoignaient en douze..."
J'aime cette expression située dans le temps.
Fitzsou a dit…
Merci M.Le Factotum! C'est du gros plaisir de toujours viser à réinventer le "temps"! (étant donné que d'un autre côté, sans qu'on n'y puisse rien changer, le "blanc ridé" nous pousse par devant...)
Bon mardi!

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