Les Petites Filles de St-Joseph

 Pour un énième fois, j’avais dévalé la Vagabonde*.

Pour une énième fois, j’avais choisi ma journée : chaude et ensoleillée.

Le quai était presque désert. Les bancs, presque tous libres. J’en choisis un, côté opposé aux va-et-vient des traversiers. Je préférais laisser mon regard voguer librement sur les eaux du beau Deux-Montagnes que de voir défiler véhicules de tous genres.

Après quelques minutes de pause méditative, je m’étais levée pour me dégourdir et j’avais marché jusqu’au panneau touristique le plus près, l’un de ceux racontant les belles histoires d’Oka.

Celui-ci parlait du Manoir d’Argenteuil, cette longue maison aux sept lucarnes, que j’apercevais entre les branches, à droite du débarcadère.

J’avais vu en sortir un certain matin, un Homme portant scie à chaîne et jerrican à bout de bras. Peut-être était-il le « pôvre y’abe » s’étant porté acquéreur de la demeure deux ans plus tôt?

Il s’était dirigé vers l’hélico (!) stationné sur la partie gazonnée face au lac. L’équipage ainsi constitué, avait pris son envol après quelques rotations de pales. J’avais imaginé la destination : une quelconque résidence secondaire? Un camp de chasse?

Simple curiosité…  

Revenons à notre histoire. On dit qu’un petit nombre de religieuses auraient habité le manoir, par intermittence, fin du 19e / mi 20e siècle. Certaines d’entre elles étaient de la Congrégation des Petites Filles de Saint-Joseph

C’est ce qui me fit sourire ce matin-là…

Addenda : « Hiiiiiii… Avez-vous vu la date? Réalisez-vous que dans deux mois, nous aurons les bottines plongées dans l’automne?

Ehhh que les saisons défilent à la vitesse d’une tornade!... On vieillit, on vieillit, inéluctablement, un jour à la fois…»

* La Vagabonde est une piste cyclable prenant départ à St-Eustache pour finir sa course dans le petit village de notre Gilles national.


 

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