Articles

Affichage des articles du juillet, 2020

Conquérant vs conquis

Image
C onquérant vs conquise - Dans la vie, il y a les conquérants, ceux qui séduisent les cœurs, et les conquis, ceux qui se soumettent à la séduction. Une espèce de normalité sans rivalité s’installe sans trop d’efforts entre les deux. Je m’arrête là. Ce verbiage ne se veut pas en lien avec ce qui se passe dans le milieu artistique de ce temps-là. Je fais plutôt allusion à ma relation avec M’Sieu Jingles. Ou M’Dame… Je ne le saurai jamais avec certitude. Nos rapports furent très timides au début, avec de part et d’autres, moult alternances d’élans et d’hésitations. Les jours se sont succédés, sans rien forcer. Petit à petit nous avons fait des pas l’un vers l’autre. Mais voilà que plus le dénouement ultime approche, celui où il viendra chercher dans le creux de ma main, gâterie pour se sustenter, plus je sens monter en moi une insondable peur. Ça ne s’explique pas vraiment. C’est profondément enfoui. Un souvenir ancien. Une sensation un peu désagréable de griffe

Casse-Noisette

Image
C asse-Noisette – Je vis dans un village agro-touristique où se côtoient champs colorés, adeptes de vélo et sympathiques petits rongeurs. De ce temps-là, le paysage se pare magnifiquement de teintes blondes et émeraude, tandis que flotte dans l’air une subtile odeur de pommes en devenir. Si parfois mes balades me portent les deux pieds à l’eau, très souvent les journées se proposent en longues heures de lecture, bien installée sur la galerie arrière où dans mon champ de vision, de l’église, j’aperçois le pignon. Hier, c’est le claquement caractéristique que fait le martèlement sur le métal qui me fit lever les yeux du Carlos Ruiz Zafón que j’avais entre les mains. En fait, je levai les yeux juste à temps pour le voir avec mille glissantes précautions, s’engouffrer dans une minuscule brèche dans le fascia en bois du bord du toit de l’église. Sa longue queue fut la dernière à entrer dans le trou. Un court instant je me demandai si la D’Achouffe que je sirot

Ça c'est moi, toute...

Image
Ç a c’est moi, toute… - «  Ça c’est moi toute seule avec moi... » J’en peux pu d’entendre cette annonce conceptuelle! Montée de lait. « ... toute seule avec moi... » Ben oui toi Chose : quelle surprise! Pour faire changement. Est-ce que les créateurs de cette publicité auraient skippé la réalité de toutes ces personnes vivant seules à longueur d’année, pandémie ou pas? Comme si, ce qui attendait les Québécois sous sa forme la plus grave à l’automne, était de se retrouver seul avec soi-même! Non mais!... Je veux bien croire que ça dépend de la capacité de chacun à gérer le «  toute seule   avec moi ». Certain que, si on n’est pas habilité à dealer avec soi-même, ça peut devenir angoissant. Ou encore, si on passe son temps à s’auto-obstiner, ou que l’on soit incapable d’auto-concession pour faire plaisir et contenter notre je-me-moi… hum… j’avoue : ça peut être gossant . « Qu’est-ce qu’on mange pour souper? » « Hum… des pâtes? » « Non, du poisson. » « Go