La femme et son bois

Défi 2022 : je voulais montrer de quel bois je me chauffais! Pour ce faire, j’avais choisi d’articuler la nouvelle hanche en céramique sur quelques 200km et des poussières de pistes cyclables en compagnie de mon chum Joseph.

Parfois sous météo exécrable (du moins la première journée), j’ai roulé ma cicatrice à couvert de feuillus et d’ifs formant un apaisant tunnel verdoyant. La piste s’étendait devant moi en un long ruban gris fraîchement repassé. 

Comme j’ai aimé retrouver le bois et sa légendaire quiétude, ses chevreuils aux yeux effarouchés, ses cours d’eau mouvementés...

Quelle belle aventure ce fut! Une randonnée parsemée de rencontres impromptues, indélébiles traces d’humanité. Carrie, les Torontois, le couple Allemand et celui de St-Jean-sur-Richelieu, croisés et recroisés durant ces quatre jours, comme aléatoires pas de danse.

Les jours se sont succédé tout en douceur et en lenteur. Je me répétais : « La vie est trop courte, pourquoi me presser? … » Chemin faisant, je me suis contentée de petits riens: un verre de blanc en soupant; une douche prise au compte-gouttes; un dix kilomètres fait avec la première assistance…

Certains gîtes manquaient d’amour, mais la chaleur humaine remplissait les accrocs et la bouffe, sans être gastronomique, fut correcte.

Bref, c’était un tout-inclus un peu dispendieux pour les services offerts, mais en toute quiétude pour cycliste solitaire.

Prochaine escapade prévue le 6 septembre : quelques nuitées dans ce Kamouraska que j’aime tant. Finirais-je par y faire mon nid?...

Addenda : Avant de partir, j’ai assisté à la pièce Sainte-Marie-La-Mauderne. Je ne suis pas une habituée des théâtres d’été, alors je n’ai pas de repères.

J’ai aimé, sans plus. 7.5/10. Bien humblement… 

"Le P'tit Train du Nord", août 2022