Drum rouillé

 Je m’étais efforcée d’aller prendre l’air, ne serait-ce que les 30 minutes recommandées nous promettant l’ouverture d’un passage pour une éternité en santé.  

Direction verger, je réussis à battre la recommandation d’un bon 10 minutes supplémentaires!

Tellement fière! (d’avoir au moins fait l’effort…)

Le verger était mouillé de toute la pluie tombée dans les dernières 24 heures. Le calme régnait. Les pommes se reposaient à l’abri de leurs feuilles, pour s’offrir encore quelques semaines de bon temps, accrochées du mieux qu’elles pouvaient, soumises aux quatre vents.

C’était le quatrième été que j’essayais sans succès, de comprendre la logique des cueillettes : pourquoi cette rangée et pas la voisine? Pourquoi ce pommier isolé et pas celui d’à côté?

J’avais beau me coller le nez sur les fruits, observer les couleurs, les rondeurs, les lignes : tout ça demeurait pour moi un mystère.

Spartan, Melba, McIntosh, Paulared, Lobo, Cortland et autres: poussez autant que vous pourrez, je finirai bien par vous ensacher pour quelques dollars!

Je sortais du verger quand mon regard glissa sur l’une des belles demeures, bordée d’une haute haie de cèdres et doublée d’une clôture en fer noir.

Enceinte.

Je ne pus retenir un sourire quand j’aperçus bien assis sur son métal corrodé, un baril de 45 gallons (170 litres), tragiquement exclus de l’environnement contrôlé composé de verdure à ras le corps…

Comme quoi ce n’est pas parce que la maison vaut plus d’un million, qu’elle n’a pas besoin d’un bon vieux drum rouillé pour réduire en fumée branchages et autres!

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