Pic-bois, outardes et bulles de sève
Dimanche de Pâques. Ohhh miracle: j’avais super bien dormi, sans réveil nocturne et, cadeau pascal, douleur tolérable à la mise sur pieds de ce corps complètement reposé...
La faim n’y étant pas, après avoir siroté un premier café et échangé quelques mots avec Jeune Sœur Chérie, je me préparai pour une marche dans le verger. L’envie y était.
Respect.
Y’avait déjà trop longtemps que je l’avais abandonné à son triste sort de dégel-action. J’étais due pour une ronde en règle de l’état des sentiers.
J’avais appliqué une touche légère de mascara et poudré mes pommettes, pour les écureuils que je croiserais en chemin. Précédée hypothétiquement d’une fragrance-laquelle-je-ne-m’habituais-pas-et-qui-semblait-mésadaptée-pour-ma-peau (je m’entête à obstiner les notes de fond trop tenaces), avec grand bonheur je retrouvai la zénitude du verger de la montagne et son abrutissant… silence.
Au loin, les tocs-tocs-tocs rythmés d’un pic-bois solitaire. Dans le ciel, un petit vol d’outardes égarées, poussant la note pour s’encourager à rejoindre l’Abitibi avant de poursuivre vers le grand nord québécois.
Personne aux alentours. Je m’amusai
à contourner les flaques enneigées, zigzaguant entre les branches asséchées des
pommiers.
Court arrêt devant les érables, où s’écoulait encore lentement la sève, poursuivant sa route vers les immenses réservoirs d’entreposage cachés. Photos.
Incursion furtive aux abords du chemin serpentant la montagne. Nouvelle inspection du travail des érables de l’ouest. Là aussi, les bulles s’activaient.
Halte. Pour admirer l’horizon-de-la-plus-belle-vue-du-verger. Méditation. Inspire le Ici. Expire le Maintenant… Retour. Grand temps de revenir bruncher des restes du repas de la cabane-à-la-maison de la veille…
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