Coeur gelé

… J’avais une mission : aller zieuter l’état de floraison du verger pour une amie de l’Abitibi. Ça adonnait bien, je me disais justement que j’étais en manque de trucs à faire, à part cet époussetage-lavage-de-plancher qui me puait au nez!...

Pour l’instant présent, je tenais serrée entre mes mains, une tasse de café. J’avais les doigts gelés. Ah, la fraîcheur d’une maison de pierres!

Et comme je vivais en son cœur…

J’étais sortie à l’extérieur, comme à chaque matin, le temps qu’il fallait pour avaler le premier des 6 à 8 verres d’eau recommandés quotidiennement, dans l’espoir de jauger correctement la température ambiante.

Je sais, je sais… il existe de très bons sites de prévisions météorologiques exprès pour ça. Mais ça me plaît de jouer à l’ancien temps…

Invariablement, ça me laissait indécise sur le choix des vêtements à enfiler. Irai-je marcher tôt ou vaquerai-je à mes non-occupations journalières? Passerai-je la journée à lire, enveloppée dans le jeté en simili fourrure ou irai-je chercher quelques provisions?

Questions existentielles… si elles en sont…

Et pendant que je sortais de peine et de misère ces quelques mots, j’attendais depuis une trentaine de minutes, qu’une agente réponde à mon appel. J’avais besoin d’un rendez-vous. J’étais la septième.

Sixième. Cinquième. Quatrième. Troisième. Deuxième… « Merci pour votre patience… » Je suis la prochaine…

Je suis sortie, direction verger. Les bourgeons floraux sont en préparation. Photo. Envoi. Retour. Osé passer quelques minutes à me balancer. À l’intérieur, boire quelques tasses d’eau chaude à peine colorée. Point de presse.

Tannée…

Addenda : rendez-vous téléphonique prévu, 3 mai, 16h…

"Coeur chaud", Sarasota, 2017

 

 

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