Jour de fête

J’avais un irrésistible besoin de me mettre du bonheur dans l’âme. Une flamme qui me réchaufferait les entrailles quelques heures. Comme ce soleil qui, enfin, était revenu s’étaler sur les terres de ce bon vieux St-Joseph…

Je ressentais un besoin immense de combler une partie du vide qui m’habitait. Toujours ces mêmes riens inutiles mais combien engorgeant…

J’avais besoin de rêver à de l’inattendu. Espérer du grand. Besoin d’eau, besoin d’air. Besoin d’étendre du linge sur une corde raide, autre que celle sur laquelle j’avançais, tel un funambule.

J’avais besoin de me souvenir. De raviver le passé sans trop m’y attarder, ni rien regretter.

Parce que le passé forge incontestablement l’avenir. Anyway…

Alors j’ai allumé ce petit lampion. En l’honneur du bonheur. J’ai mis l’eau à chauffer, me suis fait un thé que j’ai avalé gorgée par gorgée, comme on doit le faire de la vie.

J’ai écrit, fureté sur FB, mon ennemi juré. Et j’ai déblatéré, sans retenue après avoir lu le texte de la grande Laurence Jalbert…

J’ai remis l’eau à bouillir pour réchauffer les quelques millilitres de thé refroidi…

J’ai inscrit sur la porte du frigo, au marqueur effaçable à sec : « Focalise sur ce que tu peux faire… ». J’ai omis volontairement le « encore ». Pour taire l’autre. L’ai écrit en vert. Vert espoir. Vers bonheur. Pour endiguer la diffusion dans tout l’être, de l’inconfort qu’allume la douleur diffuse, confuse, démotivante, invalidante.

« Pars Neige, calme toi Vent, que j’aille patrouiller le verger dans le confort absolu, dévolu à celles qui vieillissent arthrosées... »

Addenda : Il existe à des centaines de kilomètres de chez-moi, un Être aux mille passions, vive comme l’éclair, à l’indicible bougeotte. Une Femme de tête, comme la vie s’amuse à en semer ici et là. Bonne fête Belle Aut… Je t’aime d’un amour de Belle-mère… xoxoxo

"Jour de fête", St-Joseph-du-Lac, 23 avril 2021