La volière

 Debout tôt matin, sur les pierres déjantées de ce qui me sert de patio, je sifflotais avec un cardinal quand je réalisai la cacophonie extérieure du moment. De là surgit la pensée que je vivais dans une volière…

J’intime à mes pensées de se taire un court instant…

Il y a ces cris saccadés, ceux roucoulés, ceux entrelacés, ceux en do, ceux d’espoir, ceux qui s’éternisent, ceux qui reviennent avec l’exactitude d’un métronome…

Il y a ces pauses de demie-seconde, ces envols fous d’une branche à l’autre, d’un côté de rue à l’autre, d’un ciel à l’autre…

Je vous dis : je vis en pleine volière-de-cour-arrière!

Quand l’euphorie de cette découverte fut passée, j’atterris les deux pieds sur terre, en pleine effervescence de ce nombril de semaine à vivre.

Serait-il « Amérique qui pleure » dans un cinéma à peine occupé ou nouveau plongeon dans un « Sablier » dans lequel j’ai déjà laissé filer depuis hier-fin-de-jour, presque la moitié du sable en quelques heures seulement? (parce que j’ai terminé il y a un jour ou deux, le tome 2 de l’ennéalogie de Marc Levy cette histoire qui se poursuit avec ceux qui sont devenus, mes hackeurs préférés…)

Ou sera-t-il ce nombril, moment propice pour des retrouvailles au verger, histoire de mobiliser avec tout l’amour qu’il lui faut, la hanche malmenée?...

Y’a tellement de bouts de papiers de trucs-que-j’aimerais-faire-quand-la-procrastination-m’en-laissera-le-temps (😉), rappels qui traînent sur la table de la salle à manger (qui fait aussi office, vous l’aurez deviné, de bureau…), liste de commission à liste d’épicerie, à celle de souvenirs à mettre par écrit avant que mémoire ne s’efface en catimini…

Ouf!... Chu pas sortie d’ici!...

"À faire aujourd'hui... si le temps le permet", St-Joseph-du-Lac, avril 2021

 

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