Elle n’avait…

 … que 43 ans.

Six enfants. Au moins deux petits-enfants.

Et malheureusement, un conjoint violent.

Connu violent.

Quand j’ai entendu la nouvelle ce matin, annonçant un huitième féminicide au Québec en trois mois à peine, je me suis arrêtée.

Pas au « huitième », plutôt au « grand nord québécois ». Ça sonnait comme le Nunavik. Je ne comprenais pas pourquoi on ne disait pas, comme on le fait dans toutes les nouvelles du genre, le nom exact de la place où ça s’était produit.

Elle avait un nom difficilement prononçable. Loin des Tremblay, Gagnon, Roy, Côté, Bouchard : Paningayak.

Kataluk Paningayak.

Même Word ne veut pas reconnaître son nom…

Difficile à comprendre pourquoi on apprend la nouvelle que huit jours après l’évènement...

JE ne comprends pas pourquoi…

Mais ce n’est pas là l’important. L’important c’est que son cœur a cessé de battre dans d’obscures circonstances.

L’important c’est que six enfants se retrouvent sans maman.

L’important c’est qu’une fois de plus, il y a eu violence.

Et mort de femme.

Je me demande si c’est cela ou autre chose qui m’attriste tant ce matin…

Ah oui : Kataluk vivait à Ivujivik, le village le plus au nord de ce grand Québec… Ce n’est pourtant pas si difficile à prononcer…

"Aux alentours de...", Ivujivik, 17 octobre 2012

 

Commentaires

Le factotum a dit…
Durant mes passages sporadiques à Ivujivik, j'ai connu des gens extraordinaires.
Mais certains avec un mal intérieur profond.
Fitzsou a dit…
Je sais M. Le Factotum, je sais.
Il reste que cette violence conjugale est inacceptable, peu importe l'endroit, peu importe la raison sous-jacente.
Le mal intérieur dont vous faites mention, gruge malheureusement bien des êtres, peut-être même à leur insu.
Dans cette histoire, il y avait de bons indices prédicteurs de risques que ça se produise...
Humble avis...

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