Quand à l’agenda, on a que « mourir »

 Billet en « je ». Même si je fais de gros efforts pour être moins égocentrique-narcissique. Ce matin, c’est bouleversée que je me mets au clavier.

Comme d’habitude, (parce que oui-oui, j’ai le câble…), j’écoutais l’émission populaire matinale à TVA. Mon attention se porte sur un reportage en provenance d'Alma...

L’histoire d’une femme, dont le destin aura choisi une fin de pandémie pour la porter vers d’autres cieux.

« Elle est couchée sur une civière, emmaillotée dans les couvertures, un casque de poil gardant sa tête au chaud. À ses côtés, des membres de sa famille. Ses enfants, petits-enfants, frères, sœurs. Elle a demandé à ce que l’équipe TVA y soit aussi. Pour passer un message au gouvernement.

Vous comprendrez qu’avec son cass’-de-poil, elle ne peut être ailleurs que… DEHORS!!!!... »

On est rendus là!

Pourtant dehors, ça sent le printemps à plein nez. Déjà à sept heures, le cardinal sifflait pour charmer une éventuelle Belle, bien installé au faîte du majestueux érable. Je le sais, parce que chaque matin, je sors sur la galerie en bas de laine et pyjama-pas-du-tout-coquet, pour lui piquer une jasette.

La Dame à la météo promet une journée magnifique, douce et ensoleillée. Pendant ce temps, Mme Bouchard s’occupera à « mourir », seule, sans ses proches, dans une maison de soins palliatifs.

J’ai posé les yeux sur mes gribouillis me rappelant ce que j’ai à faire aujourd’hui. C’est écrit : « marche (fin); photo comptoir Jean Coutu 18X36; sortie 12, 520 Aut. Chomedy… »

C’est tout. Si tout va bien, pas question de « mourir » pour moi aujourd’hui…

«Je me tiendrai debout, bien droite, en pensant à vous Madame…»

«Je me tiendrai debout, bien droite, en pensant à vous Madame…», St-Joseph-du-Lac, mars 2021