Tous les sentiers mènent à la gratitude

 L’hiver s’étiole, se réchauffe, abîmant les sentiers habituels et forçant l’exode vers des ailleurs, chemins moins fréquentés, où il s’est déjà employé à fondre la neige.

La neige quant à elle, n’ayant rien d’autre à faire en ce temps de l’année, subrepticement, s’amuse à se transformer en étangs.

Les étangs, à leur tour, s’ingénient à diluer la terre des alentours pour en faire une brunâtre et collante alliance.

L’alliance, bonne joueuse, tolère de bonne grâce, que s’impriment sur sa matière, étranges pistes et géantes empreintes.

Les empreintes prenant la relève, orientent sans façon, les imaginaires débridés vers d’improbables récits.

Les récits en profitent et, prolifiques, s’écrivent à folle vitesse.

La vitesse, non en reste, en catimini, soulève foule de passions.

Les passions, toujours aussi intuitives, déjà sentent venir le printemps.

Ainsi…

« Pendant que le printemps en profitera pour raviver quelques brûlantes passions à la vitesse de l’éclair, histoire d’inventer un récit dont l’empreinte estampillera une alliance, qui, avec un peu de chance, naîtra près des étangs, à l’endroit même où il n’y avait pas si longtemps, la neige fondait pour s’enfuir de l’hiver, la gratitude continuera de se présenter sur de nouveaux sentiers… »

"Plein air et gratitude", St-Joseph-du-Lac, mars 2021

 

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