Cette fois, c'était la montagne...


C
ette fois, c’était la montagne au grand complet qui s’était réfugiée sous un voile de gêne. Les zones de culture des environs flottaient dans une inquiétude d’existence. On devinait ce qui s’y cachait par habitude. Non par certitude. 

Inutile de revenir sur la bouffée d’air matinal qui avait été, malgré la pluie. Ce matin-là, la préoccupation était ailleurs, entre les peut-être et les pourquoi pas… 

C’est que, cachée dans un tréfonds cérébral, une Femme au manteau noir vivotait. Partagée entre l’idée de s’étaler sous les regards des autres, et celle d’extrapoler sa vie avant de le faire, la tentation de se faire valoir devenait jour après jour, de plus en plus forte.

L’ambiguïté se résumait en deux mots : la peur. Peur de ne pas perdurer dans le temps ni l’espace; peur de s’étioler avec les jours; peur de manquer de substance.

Si Celle-qui-maintenait-les-ficelles de sa réalité hésitait, peut-être devait-elle demeurée terrée encore un peu. Le temps que ne se précise l’idée. Justement.

Mais bon. La vie étant ce qu’elle était…

L’obsession pourrait avoir raison. À la relecture des quelques lignes déjà posées dans un autre entrefilet, l’évidence s’imposait. Sans savoir qui aurait préséance sur quoi, il fallait accoucher de ce bébé désiré.

La forme. Une page par jour, genre de quotidienne manuscrite. Une histoire racontée par à-coups, plutôt que lancée d’une fripe. Est-ce que l’inspiration tiendrait la route? Est-ce que le concept même tiendrait la route? Est-ce que de ne plus s’imposer le moment présent mais plutôt une histoire farfelue, répondrait à ce besoin d’écrire que Celle-qui-maintenait-les-ficelles ressentait viscéralement?

Évidemment, pour l’instant, le temps n’existait plus qu’en larges palettes de minutes. Mais qu’en serait-il de demain? Quand la vie reprendrait son cours normal. Muette réflexion.  

Se donner une autre journée avant de rendre décision…

Commentaires

Le factotum a dit…
Pourquoi pas les deux au gré de la fantaisie du moment.
Fitzsou a dit…
Bien sûr, M Le Factotum, ce pourrait être ainsi...
J'éprouve vraiment une difficulté à plonger...
C'est plus facile l'été, de sauter à pieds joints dans de froides eaux abitibiennes!!!

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