Cabane à sucre fermée...


C
abane à sucre fermée… tu n’auras pas le dernier mot!

La marche avait mené, une fois de plus par-delà le verger, sur une neige malmenée par de trop nombreux pas s’amalgamant petit à petit.

Les yeux plus souvent posés par terre plutôt que nez en l’air, l’avancement s'était fait dans une respectable lenteur. Isolement de l’endroit exigeant. Dans le ciel, une formation en V s’étala en cacardant. Tiens, tiens : elles avaient suivi les snowbirds!

Longeant l’orée du bois, les tubes de plastique bleus liant les érables un à un, proposaient leur toile biscornue. Le chuintement du liquide circulant, s’entendait à des mètres. 

Pause… Profonde inspiration, le temps que l’idée s’installe… Voilà…

Quarante-sept ans… s’étaient écoulés entre « cette-fois-là » et maintenant…

Quarante-sept ans… à tâter du bout de la langue, des semblants, sans jamais retrouver le goût du Vrai…

Quarante-sept ans… à planifier timidement des virées tournant en queue de poisson…

Quarante-sept ans… à espérer y retourner. Un jour…

Quarante-sept ans…

Hier, sans orage, y’a eu éclair de génie. 

Y’a eu réflexe « d’encourager-local ». 

Y’a eu envie soudaine de répondre à ce vieux besoin, loin d’être essentiel. 

Y’a eu convoitise de ce goût d’érable…

Dimanche, la Cabane au Pied de cochon, préparera juste pour moi, son menu des sucres que je m’empresserai d’aller chercher et qui me servira d’épicerie pour la semaine à venir. 

Quand y’en a pour deux, y’en aura assurément pour 4!!!...

Commentaires

Le factotum a dit…
Vous avez dèjà mon adresse. Je vais en prendre pour deux.
Fitzsou a dit…
Ohhhh... les mots vous ont induit en erreur M. Le Factotum!
Y'en aura pour 4... que pour moi!!!! ;-)

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