Ce fut une pause magique...
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e fut une pause magique! Une idée
lancée par une Rusée Abitibienne, faisant fi de la recommandation d’éviter les
« déplacements-inter-régionaux » non essentiels. À moins que ce ne
fut « l’art de franchir un 580km nord-sud dans un temps record, et sans aucun
arrêt »?
Aussitôt, dans la tête se mit
en branle, un road trip imaginaire, secondaire à l’envolée des quelques mots
suivants : « Je vais t’appeler à 13h30. On pourrait aller
marcher ensemble. »
Mauvaise lecture, fâcheuse méprise,
erreur sur la personne? C’était bien mal connaître l’Amie Lil! Car bien
entendu, l’offre avait plus qu’un fond de réalisme. C’était sans équivoque, du
sérieux!
Le mal entendu dissipé, c’est
par ce bel après-midi ensoleillé et dans le plus grand respect de la consigne
d’éviter les regroupements, qu’un magistral pied de nez fut fait à la pandémie.
Grâce à cette technologie bien
du XXIe
siècle, permettant les échanges peu importait les distances, on sauta
par-dessus le virus sans risque de contamination pour partager le plaisir d’une
longue marche comme dans le « bon-vieux-temps ».
Traverser le verger avec la
voix de l’Amie Lil dans les oreilles se transforma en une sorte d’hallucinante
magie. Un instant réconfortant. De douces retrouvailles, des placotes qui se
portèrent sans peine sur les kilomètres parcourus de part et d’autre, entrecoupées
de bonjours lancés à l’aveugle ici et là (d’un côté-plus-que-de-l’autre :
il semblait y avoir plus de marcheurs déambulant dans les rues à Amos qu’il n’y
en avait dans le verger !!! Les pommiers, reposant dans leur béatitude printanière,
n’étaient pas très jasant...).
Mis à part la bizarrerie
de circuler sur le Chemin Principal en parlant à voix haute, ce fut un
inestimable moment de grâce.
Et puisqu’il n’est pas encore
question de retraite et qu’elle est toujours dans le feu de l’action, ces mots
matinaux sont expressément pour elle : "Merci d'être ce que tu es et un grand merci pour ton travail
auprès des gens plus que jamais dans le besoin!"
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Qui sait?