Ça semblait un matin comme...
Ç
|
a semblait un matin comme les
précédents. Le sommeil avait pris son temps et n’avait cédé la place au réveil que
bien après que le soleil se soit extirpé de l’horizon. Peu importait après
tout, puisque la maisonnée était retraitée.
Un relent de rêve persistait. Des
images se bousculaient, de plus en plus floues, superposant jeune enfant,
ex-collègue et milieu de travail, empêtré dans une folle recherche de « chèque
de paie » pendant un « cours d’espagnol »…
Ne cherchez ni à comprendre
ni à analyser. Ça se passait dans un cerveau en pleine ébullition!
Dehors s’entendait de légers
bruits. Une pensée volage : et si tout « ça » n’était que machiavélique
« poisson d’avril »? Déjà le 19 mars aujourd’hui… Ces coups ne se
préparent-ils pas longtemps à l’avance?
Méchante réaction de
scepticisme! À l’égal de l’énoncé que « la terre est plate »…
Les rideaux repoussés affichèrent
un peu de vie sur le Chemin Principal : trois voitures stationnées près de
l’église, deux hommes sortant du Resto-Pub de la Montagne et une… souris
ver-er-te!...
(Faits
véridiques… sauf le dernier...)
Un camion-cube de Chantepom s’engagea
et coupa la tranquillité de ce jeune jeudi. Le ciel en égocentrique, gardait
pour lui le soleil, le cachant sous un voile poudreux.
Habitude des derniers jours,
une fois les draps tirés, la porte s’ouvrit sur l’air frais de ce début de
journée. Sur une branche, un écureuil, queue en mirage de point d’interrogation,
mangeait goulûment quelques noix échappées à l’hiver.
Les voisins d’à côté, oiseaux
de naissance, s’amusaient à battre des ailes autour du double clocher. Quelques
pigeons roucoulaient, les corbeaux croassaient. Les nids avançaient, laissant
déborder branchages ou herbages.
Les constructions allaient bon train suivant l’arrivée
des matériaux disponibles…
Commentaires