Cent quarante pas...


C
ent quarante pas : c’est ce qui couvraient une partie de l’espace qui courait entre l’extrémité ouest du verger de la montagne et en parallèle, la route de la Montée du Village. 

Quelle drôle d’idée de les avoir comptés alors que plus de la moitié du trajet avait été parcouru! Probablement que la marotte d’avoir un « C » de départ avait subrepticement initié le décompte…

Allez savoir!...

Si les premiers pas, après le pavé dégagé de la Rue de la Montagne, s’étaient faits hésitants à cause du manque de tonus de la neige, l’hésitation portée à bout de pieds avait été efficace. 

Sautant de pistes préalablement laissées par des géants à celles réduites d’apparents petits petons, la marche adopta une lente cadence limitant ainsi les excès de peur-de-défoncer. 

Logique : quand on avance à petit pas, dans la vie ou ailleurs, on est mieux préparé pour parer les coups! Durs ou pas…

D’anciennes traces laissées par des motoneiges assuraient en partie la solidité du plancher glacé et augmentaient, mètre après mètre, le degré de confiance. C’était comme retrouver l’aisance de déambuler dans le verger, au temps du début des gelées. 

Le grand air exhibait ses douceurs, belle opposition aux heures de réclusion et tirait un grand trait dans l’art de transformer l’isolement en liberté mitigée. 

La Montée du Village était peu fréquentée. Quelques véhicules, une joggeuse. À la croisée du Chemin Principal, le village semblait en dormance. 

C’était à se demander ce qui se passait dans les érablières ayant pignon sur terre dans les environs…

Survivraient-elles aux contre-coups du virulent et polisson micro-organisme?...

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