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Affichage des articles du août, 2022

Du monde plein les yeux*

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  Le matin quand j’ouvre la télévision, c’est pour prendre les nouvelles. Pas de mes proches, mais du monde en général. Des nouvelles des gens qui habitent de lointains pays en guerre. Ou pas. Des pays où se produisent catastrophes naturelles par-dessus catastrophes naturelles. Ou pas. Entendre parler de ceux qui vivent d’un bout à l’autre de mon grand pays, entre feux de forêts et inondations. Ou pas. Apprendre que des gens, peut-être déjà croisés sur la route, ont vu venir leur dernière heure. Ou pas. Constater que je suis passée à vélo près de la rue où un jour, un homme partirait les deux pieds devant. Ou pas… Bon nombre de personnes, pour connaître ces faits, lisent les journaux virtuels ou réels : La Presse, Le Devoir, Le Journal de Montréal. Ou encore, les regardent le soir, via la télévision nationale ou provinciale, avant d’aller au lit. J’ai tenté souvent d’adopter cette habitude, peine perdue. Alors c’est par l’émission « Salut, Bonjour », que je fais le plein de

Question de clôture

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Il y avait plusieurs semaines de cela, j’avais offert à mon Ami RoD, de l’aide pour replacer la clôture de perches, qui avait dû être retirée l’été dernier à cause de la réfection du chemin. Comme elle faisait partie du décor d’antan, il fallait bien la remettre en veille! La journée s’était déroulée sous chaud soleil. Ça n’avait pris que quelques heures pour soulever, déplacer et disposer les dizaines et dizaines de perches sculptées par le temps, somnolant sur le sol depuis un an. Les piquets double, plantés bien droits et solidement ancrés depuis l’automne précédent, les avaient attendues sagement . «  Ne mets jamais la clôture avant de planter les piquets.  » * L’expression prenait tout son sens! Les Amis chez qui j’avais quémandé de l’ouvrage, habitaient une maison ancestrale dont j’ai oublié l’âge. Bâtie pièce sur pièce, récupérée dans le fond d’un vallon, déplacée, consolidée dans les règles et le respect, elle continuait sa vie de bois, adossée au pied d’une montagne c

Drum rouillé

  Je m’étais efforcée d’aller prendre l’air, ne serait-ce que les 30 minutes recommandées nous promettant l’ouverture d’un passage pour une éternité en santé.   Direction verger, je réussis à battre la recommandation d’un bon 10 minutes supplémentaires! Tellement fière! ( d’avoir au moins fait l’effort… ) Le verger était mouillé de toute la pluie tombée dans les dernières 24 heures. Le calme régnait. Les pommes se reposaient à l’abri de leurs feuilles, pour s’offrir encore quelques semaines de bon temps, accrochées du mieux qu’elles pouvaient, soumises aux quatre vents. C’était le quatrième été que j’essayais sans succès, de comprendre la logique des cueillettes : pourquoi cette rangée et pas la voisine? Pourquoi ce pommier isolé et pas celui d’à côté? J’avais beau me coller le nez sur les fruits , observer les couleurs, les rondeurs, les lignes : tout ça demeurait pour moi un mystère. Spartan, Melba, McIntosh, Paulared, Lobo, Cortland et autres: poussez autant que vous pourr