Du monde plein les yeux*
Le matin quand j’ouvre la télévision, c’est pour prendre les nouvelles. Pas de mes proches, mais du monde en général. Des nouvelles des gens qui habitent de lointains pays en guerre. Ou pas. Des pays où se produisent catastrophes naturelles par-dessus catastrophes naturelles. Ou pas. Entendre parler de ceux qui vivent d’un bout à l’autre de mon grand pays, entre feux de forêts et inondations. Ou pas. Apprendre que des gens, peut-être déjà croisés sur la route, ont vu venir leur dernière heure. Ou pas. Constater que je suis passée à vélo près de la rue où un jour, un homme partirait les deux pieds devant. Ou pas… Bon nombre de personnes, pour connaître ces faits, lisent les journaux virtuels ou réels : La Presse, Le Devoir, Le Journal de Montréal. Ou encore, les regardent le soir, via la télévision nationale ou provinciale, avant d’aller au lit. J’ai tenté souvent d’adopter cette habitude, peine perdue. Alors c’est par l’émission « Salut, Bonjour », que je fais le plein de