Rodéo vs 80 pour Brady

J’avais courtement hésité entre deux films : « Rodéo », film québécois mettant en vedette le talentueux Maxime Le Flaguais, et ce qui me semblait être un excentrique et désopilant film américain, « 80 pour Brady ».

L’américain remporta à la toute dernière minute, sur mon choix initial (juste une question d’heure d’arrivée sur place)!

Comme le démontre les critiques sur le lien Cinoche, on ne peut pas dire que ce soit un succès interplanétaire. Mais, à sa défense…

J’ai ri! Et j’ai été surprise d’apprendre au générique, qu’il était basé sur une histoire vraie, avec photo à l’appui des quatre séniors qui avaient réellement vécu cette invraisemblable histoire.

Quant à Rodéo, il n’a qu’à prendre son mal en patience : j’irai le voir mardi prochain!

Sans aucun rapport et juste parce que dans ma tête tout se déroule à vitesse effarante…

Ce matin, j’ai émergé du monde onirique avec un souvenir arrivant de nulle part : une pensée pour ce border-collie, Méo, qui partagea onze années et demie de notre vie de famille, et qui, avec une détermination inflexible, avait réussi l’exploit de traverser à la nage en une fin de journée d’automne, la rivière Harricana à la hauteur du vingt-troisième kilomètre de la route 804 du P’tit Nord.

Histoire ancienne s’il en est une, puisque survenue aux environs des années 2002. Sous toute réserve, Méo accompagnait Fiston parti à la chasse avec des amis, et le chien fort probablement apeuré par un coup de carabine avait pris la fuite et était demeuré introuvable pour le petit groupe de chasseurs.

Ce n’est qu’en soirée, que Père-de-Famille avait refait le trajet d’une cinquantaine de kilomètres pour retourner dans le bois, et miraculeusement, retrouver le chien attendant sagement au camp SylÉmi.

J’ignore pourquoi ce souvenir a poppé dans mon cerveau ce matin. Ce que je sais, c’est que ça m’a chamboulée et remis sous le nez, que je l’avais abandonné, avec ou sans raisons, pour fuir au Nunavik durant cinq années.

Comme si, l’imaginer combattre le courant de la rivière pour se retrouver du bon côté de la rive pour rentrer à la maison, prouvait irréfutablement son attachement envers nous…

L’un de ces ineffables regrets que je ne peux effacer de ma mémoire : lui avoir été infidèle…

"Méo", Amos, 08 mars 2015

 

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