Kamouraska : le retour

 « J’étais installée depuis une heure chez Les P’tites Madames. Assise sur la galerie teintée de bleu, j’avais vue sur le passage à niveau situé quelques dizaines de mètres seulement devant moi. Sérieux avec ses deux bras lancés droit vers le ciel et ses quatre yeux rouges bien ronds, il me rappelait, une fois de plus, le magnifique roman de Valérie Perrin et son « Changer l’eau des fleurs ». Dire que jadis, l’abaissement des barrières se faisait à bras d’homme (ou de femme 😉)! 

Le train avait déjà sifflé une fois, entraînant ses 84 wagons. TOC : je les avais comptés! Paraît qu’il passe aussi la nuit. Bouchons fournis… » 

(En fait, je m’habituerai sans, et j’en arriverai même à l’espérer. La première nuit, je rirai de sentir le lit en trembler. À Amos, nous avions grandi à deux rues de la voie ferrée…)

Le lendemain de mon arrivée, j’allai marcher le Circuit du Cabouron. Une boucle de 8km : 2.5km en montée, 1.5 en descente et le reste sur le plat. Je l’ai trouvé difficile même s’il était estimé de niveau intermédiaire. Malgré la vague impression à un moment que je n’en viendrais pas à bout (tout en sachant très bien que je n’avais pas le choix; fallait bien que j’en revienne d’un côté ou de l’autre…),le retour par le rang Mississipi permit de retrouver l’assurance et la rapidité de mes pas. 

Fiou! Note à moi-même : je dois absolument retrouver la forme!

En après-midi, j’allai traîner du côté de Kamouraska. Après un court arrêt au Quai des Bulles, je pris une glace chez La Fée Gourmande, que je dégustai le regard tourné vers le Fleuve. 

Comme j’avais laissé Johnny près de l’église (il adore…), j’en profitai pour aller saluer ma Vieille Amie Kamouraskoise (elle fêtera sa 91ème année fin novembre). Que de bons moments passés en sa compagnie! 

Puis jeudi se pointa. Après le dîner, j’avais rendez-vous avec Joseph. Dès que j’eus enfilé le cuissard, le ciel se décrocha : une pluie froide et dense; 13 degrés. « Désolée mon Jos! » À la place, je me rendis au quai de Rivière-Ouelle. 

En voiture. 

La pluie cessa. 

Le soleil revint mais pas mon envie de mouliner, alors je marchai le long du Fleuve. 

C’est ainsi qu’heures et jours se sont envolés. Trop rapidement. 

L’an prochain, peut-être ajouterai-je un jour de plus?... 

Addenda: J'ai terminé mon escapade dans le petit paradis de Belle-Soeur-NiT. Je ne pouvais pas trouver fin plus heureuse. Encore mille mercis! ;-)

"La Grève", Rivière-Ouelle, septembre 2022


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