Coktail cortisoné

 

C

ocktail cortisoné – C’est avec un peu d’anxiété que j’ai contourné le grand hôpital de St-Eustache, à la recherche de la porte d’entrée obligée de l’urgence. J’avais rendez-vous pour une première infiltration cortisonée à la hanche gauche afin d’éloigner quelques mois, la douleur qui me taraude depuis des années bien comptées.

Processus pandémique obligeant, j’ai répondu au questionnaire de l’agent entièrement par des « non » même si : douleurs musculaires (oui mais non); grande fatigue (oui mais non); nausées (quand la douleur vient me chercher, oui mais non). J’ai reçu l’absolution verte sans confession et me suis dirigée, preuve en main, vers la deuxième porte pour un re-lavage de ces dernières.

« Prendre un numéro ». J’étais un peu à l’avance. Je cherchai « la » place où être, entre patients et assises défendues. Je fermai les yeux pour calmer l’anxiété. Mon nom lancé au hasard d’un corridor, bien entendu pas celui dans lequel j’avais pris place, je me mis à la recherche de « la voix ».

Par chance une Dame-Patiente m’aiguilla dans la bonne direction. Je trouvai enfin le Mateo Queque-Chose, qui se présenta couvre-visagé et me demanda de retirer « le »-« la »-« euh »… « Ma robe? »… « Oui. » me dit-il enfin, sourire en coin.

J’avais tout prévu : gougounes à retrait facile, robe l’étant tout autant. En un rien de temps, j’étais fin prête et en moins de temps qu’il n’en faut pour crier ciseau, la Radiologue s’était présentée; avait expliqué; anesthésié « l’endroit » et lancé un « Bonne journée! ». Incrédule, croyant que quelqu’un d’autre prendrait la relève, Mateo Queque-Chose refit son apparition dans mon champ de vision. « Je vais abaisser la table, attendez. » « Quoi? C’est fini? » Avec le même sourire en coin : « Oui! » Hey ben, hey ben! C’est ce que j’appelle se faire du mauvais sang pour rien. Je vous jure : si j’ai été installée en tout et partout 5 minutes sur la table c’est beau!  Retour vers la sortie. « Passez par l’arrière M’Dame, ce sera moins long. » Pas de stationnement à payer parce que je n’ai pas dépassé les 120 minutes « gratuites ». Et, oh miracle! Ma hanche « gelée » m’a laissée faire les premiers pas exempts de douleur depuis, depuis… Depuis tellement longtemps que je ne saurais dire…

Addenda : Stable à 890…parce que j’ai décliné l’invitation des Sympathiques Voisins d’en face : apparence d’averses et… ma moumounerie!!!!

Marche à suivre


Commentaires

Le factotum a dit…
J'aime bien votre moumounnerie, moi.
Fitzsou a dit…
Ben parfois M. Le Factotum, elle m'empêche d'avancer et de passer à l'action, car mis à part cette dernière, la paresse est mon autre péché mignon!!!!
Fitzsou, le retour... ça fait plaisir.
Faudra un jour me traduire "gougounes" et "moumounerie".
Fitzsou a dit…
Bonjour M. Sobieraj!

Pardonnez-moi l'instabilité sur ce nouveau blogue qui n'adopte en rien la régularité du "Fitzsou, l'ange-aérien"!!!
Effectivement de retour après une douzaine de jours dans mon Abitibi-Témiscamingue natal.
Je vous traduis les mots utilisés:

Gougoune : Au Québec les gougounes sont des claquettes, des tongs, des sandales. Souvent en plastique et de mauvaise qualité, ce sont des chaussures de plage.

réf: https://www.je-parle-quebecois.com/lexique/definition/gougoune.html

Moumounerie: adaptation de mon cru; le vrai mot étant moumoune: (Populaire) (Québec) (Généralement péjoratif) Personne peureuse, craintive ; femmelette, mauviette, lopette.

réf: https://www.lalanguefrancaise.com/dictionnaire/definition/moumoune

Voilà! Vous êtes maintenant plus outillé pour comprendre la parlure de vos cousins québécois!!!!

Bon jeudi!
Merci pour la leçon de vocabulaire !
Bien à vous.
FS
Fitzsou a dit…
Avec grand plaisir! ;-)

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