Ça commençait à peine

 

Ç

a commençait à peine – Il était plus tard que d’habitude. J’avais profité de l’après-midi, pour m’amuser à préparer quelques surprises. Pour des personnes qui me tiennent drôlement (particulièrement) à cœur. Le temps avait filé en catimini. Il était plus que temps que je me « hop! » la vie et botte le derrière pour aller marcher un peu.

Sortir prendre l’air, ne serait-ce qu’une vingtaine de minutes, est vraiment le meilleur remède que j’ai trouvé pour « convalescence-r ».

Déjà dans le Croissant du Belvédère, je sentis la froidure rosirent mes joues. Je tirai la capuche duvetée sur ma tête. À défaut de tuque.

Un gros avion, du genre Boeing-737-qui-nous-amenait-au-Nunavik, passa à basse altitude au-dessus de ma tête. Curieux et inusité. Je l’observai à la dérobée, jusqu’à ce que le bas plafond se referme sur lui. Aucun bruit de ferrailles. Il savait ce qu’il avait à faire.

Il faisait ce qu’il devait…

J’empruntai le même sentier, sauf que je tournai à gauche vers les cageots de bois, puis à droite, comme en plein centre de cette partie du verger, direction le hangar entôlé tout au bout.

C’est un large espace vert, à l’aspect tondu, entre deux rangées de pommiers nus. Plus fort que moi : j’ai dit « merci ». Parce que c’est juste trop génial de marcher à cet endroit...

J’arrivais à l’orée du bois, quand du coup, je remarquai la pancarte qui me faisait un coucou. Je vous jure : jamais-au-grand-jamais, jusqu’à ce jour, je n’avais vu cette dernière. Arrêt; sortie du cell de la poche arrière du jean; photo. Trop drôle! Quand je pense que je me sentais coupable de grappiller ici et là les esseulées, voilà que le bois m’en donnait pleine permission!

Ben-pour-dire toutes ces choses qu’on ne voit pas quand on a les yeux grands ouverts…

C’est à se questionner… C’est à ME questionner…

Tout à coup, de minuscules flocons.

Ça commençait à peine… 


 

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