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Affichage des articles du août, 2020

C'est à cause de la pluie si...

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  C ’est à cause de la pluie si... – Samedi matin. Les chiffres lumineux de la cuisinière affichaient 9:26. Le tambourinement de la pluie contre les carreaux avait bercé mes rêves les plus fous, même si vers 4h, des fêtards déambulant bruyamment sur Chemin Principal, m’en avaient extirpée.   Un dernier samedi de paresse avant de m’investir dans les six fins de semaine à venir. Le temps des pommes est arrivé, les besoins en main-d’œuvre sont grands. Ce sera ma façon de contribuer. Je vous raconterai. Il pleuvait encore des cordes. Malgré une température intérieure adéquate, j’avais enfilé coton ouaté et chandail tricoté machine. Quel bonheur! Je m’étais surprise à penser : «  Quelle belle journée ce sera!  ». Curieux non? Parce que voyez-vous, malgré le temps gris, je me voyais déjà confortablement installée avec le bouquin à terminer de mon ancêtre Catherine de Baillon, alors que le suivant, «  Un été à l’auberge  », me narguait de sa première de couverture. J

COVID-19: mauvais rêve

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C OVID-19 : mauvais rêve – «  Je me trouvais dans un drôle d’établissement composé de corridors et de nombreuses portes ouvrant sur d’autres pièces. Du monde partout. Des enfants, partout. Un en particulier dont je dois prendre soin. C’est mon protégé. Beaucoup de va-et-vient. À un moment, on nous demande de nous présenter dans une grande salle. Quand j’arrive, on me fout un thermomètre dans la bouche. Un petit tube en verre rose gradué. Me souviens très bien… Presque aussitôt la Dame me dit : « 40 ! Vous faites de la fièvre! Vous avez la COVID! » Je proteste : « Voyons : ce n’est pas parce que je fais de la fièvre que j’ai nécessairement la maladie. Ça peut être plein d’autres choses. Pis ce n’est même pas vrai; je ne fais pas de fièvre, je me sens très bien. » Les gens commencent à me regarder de travers. Une amie s’approche et me dit : « C’est vrai que t’as l’air malade. Va chez-toi. » « Je ne peux pas laisser l’enfant… » que je lui réponds. « Va, va. On

Ce matin, je déclare la guerre...

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C e matin, je déclare la guerre – Y’a une chose au monde que je déteste plus que tout. C’est petit, voir minuscule. Ça crotte partout et urine tout autant. Ça déchiquette tout ce qui se déchiquette. Ça grignote, ça gratte, ça piétine. Ça bruite le silence de la nuit. Et ça s’enfuit au moindre mouvement. Ces mots sont pour Toi. «  Toi, dont les six lettres me font dresser les poils-que-je-n’ai-pas sur les bras, je prends le temps de partager ce besoin viscéral de crier au monde entier ( même si je sais que je n’en atteindrai qu’infime partie ), la haine que je te nourris. Parlant de nourrir… C’est ce que je ferai à partir d’aujourd’hui : te nourrir! Tu aimeras sûrement. Au début. Pour le reste… Peu m’importe que sur cette terre, tu sois nantie d’une quelconque utilité. Peu m’importe. Peu m’importe les ligues de protection de toutes sortes, supposées veiller sur toi : ne compte pas sur moi. Ce matin, je te déclare la guerre. Une guerre ouverte, sans d’autre is