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Affichage des articles du juillet, 2023

C’est moi ou bien…

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Vous savez, cette publicité sur le nouveau programme avantages/récompenses remplaçant dans quelques commerces, la bonne vieille carte-bleutée-avec-un-avion-dessus qui donnait une fois de temps en temps un $10.00 de rabais à l’épicerie ou au poste d’essence? « La » publicité qui inonde nos écrans et enflamme les consommateurs? Ben imaginez-vous : l’autre jour, après avoir poliment écouté le long, ardent et convaincant laïus de la Dame-à-la-caisse ( qui m’a même offert un je-ne-suis-pas-supposée-de-faire-ça-mais… ), j’ai succombé à la tentation. Sauf que… une fois assise bien tranquille chez-moi, j’ouvris le lien et me mis à lire attentivement. J’ai découvert que MA nouvelle carte avantages/récompenses, me donnait un point par 1$ dépensé. Jusque-là ça ressemblait à l’autre. Je poursuivis ma lecture. Tiens donc : on me dit qu’avec 500 points ( donc après avoir dépensé $500 ), on me donnera $4 en cadeau.  WOW! ( sarcasme ) D’accord, d’accord : il y a également les spéciaux qu’on p

Quelque chose en commun

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  Savez-vous ce qui rend unique Caniapiscau et Tuktoyatuk? Je vous laisse réfléchir… La route. La fin de la route. Le premier est l’endroit le plus éloigné accessible dans le nord du Québec; le deuxième est l’endroit le plus éloigné accessible dans le nord du Canada. Intéressant n’est-ce pas? Je savais qu’on pouvait se rendre l’hiver dans la petite communauté le plus à l’ouest des quatre territoires ancestraux inuits formant l’Inuit Nunangat, à partir d’Inuvik, en empruntant les 150km de route de glace sur la McKenzie. Mais depuis novembre 2017, j’apprends qu’on a prolongé les 782km de la Dempster Highway reliant Dawson City, Yukon, à Inuvik, capitale des Territoires du Nord-Ouest (TNO), à notre petit patelin inuvialuit. Ainsi, si vous quittez Vancouver par un beau lundi matin, par la Alaska Hwy/BC 97-S, il vous faudra 45h pour parcourir les 3 774km séparant ces deux endroits. Par contre, si l’envie vous prenait de rouler la route de la Baie-James et de la Transtaïga à pa

Envolée vers St-Placide

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  C’est par ce beau dimanche de juillet, que mon cher St-Placide relança enfin ces concerts en plein air. La pandémie était derrière; le renouveau devant. Peut-être encore un peu frileuses, moins d’une centaine de personnes s’étaient données rendez-vous sur la pente douce gazonnée. Les fidèles étaient présents. Chétif auditoire. Directement installées sur le plancher des vaches, à l’ombre fragile d’un feuillu inconnu, Voisine MaA et moi, avions osé aller à la rencontre du Duo Alteris formé de Bruce Gaulin et de Mélanie Tremblay. Ces derniers, qui au piano qui au hautbois et cor anglais ( « Un Mönnig généreusement prêté par Canimex Inc de Drummondville. » nous dira-t-elle ), étaient sobrement installés sous la couverture tôlée du kiosque blanc, ce qui laissait toute liberté au vent de taquiner les feuilles de partition du pianiste. Derrière eux, l’étendue vert-de-gris du lac des Deux Montagnes se mariait aux nuances d’un ciel nuageux. Les eaux ondoyaient laissant même paraître à

Fait vécu

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Deux policiers à vélo, circulent dans le vaste stationnement d’un Centre d’achat de l’Ouest de la ville. La grande ville.  Au même instant, deux marcheuses cheminent à pas lents parmi les voitures stationnées et/ou en mouvement et se dirigent allègrement vers les portes coulissantes d’un supermarché. Dans un semblant de chorégraphie bien articulée, les quatre individus se présentent à l’entrée en même temps. Les Femmes prennent à gauche, les policiers à droite.  Mais presque aussitôt… L’un des policiers s'impose aux Femmes, demandant : «  Parlez-vous français?  » Interloquées nos deux M’dames se regardent et répondent dans un même élan: « Oui?... » . «  Je tiens à vous féliciter pour l’effort d’avoir marché depuis votre voiture. Vous auriez eu toutes les raisons de vous stationner juste devant la porte à la place de tous ces jeunes gens. C’est beau.  »     Bien sûr, ce gentil compliment était plutôt destiné à ma Compagne aux blancs-cheveux-ébouriffés, déambulant avec une can

Moitié-moitié

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  La fin de journée est superbe. Superbement chaude et chargée d’humidité. Je reviens du village d’Oka par une route secondaire. Rang de l’Annonciation. Pianissimo . Dans les champs, des travailleurs venus d’ailleurs ressemblent à de petites bêtes ployées sous un 42 de ressenti. Moitié debout, moitié penchés. C’est selon. 17:30 : pas question d’apéro pour eux. Plutôt l’attente, plantés en ligne entre deux rangées exploitées, pour reprendre le bus. L’orange des écoliers. Est-il au moins climatisé ???... J’ai eu le goût de klaxonner, d’attirer leur attention pour leur envoyer la main. Une façon de leur dire merci pour ces légumes qui se retrouveront fort probablement d’un jour à l’autre, dans mon assiette. Dans la vôtre. Auraient-ils compris l’étendue de ma reconnaissance envers eux, pour ce travail supplicié à ramasser ces choux bien gras à la sueur de leur front ???... Pour ces fraises et ces framboises cueillies pliés en quatre sous chaleur accablante? Je n’ai pas os

Tableau de mots

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  Émergeant d’une fin de nuit collante, le soleil présenta à l’univers, sa bouille incandescente de feu orangé. Transperçant de son flamboiement le fin rideau blanc de la chambre, impossible de lui résister : je tirai donc rapidement le drap sur mes rêves incomplets et descendis. Dans l’espace ouvert du rez-de-chaussée, l’antique horloge chahutait fortement chaque seconde. Je réalisai que ses aiguilles venaient à peine de se croiser. Mardi débutait tôt matin. Assise devant la fenêtre, j’apercevais à l’est, le voile de brume flottant sur les champs, nimbant de mystère les quelques végétaux veillant sur les cultures comme soldats égarés. Le vent lui, s’était tu. La rue aussi. Pour l’instant. Pendant que je m’amusais à peindre en mots ce que je voyais ...  ... passa sur l’un des nombreux fils modernisant le patelin, ce que je comparais à un rat de campagne . L’un de ces innombrables animal effronté et fanfaron, malcommode comme pas possible, bouffant les jeunes pousses et enterran

Le beau et le bon

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  Le beau - Mentionné brièvement dans le billet du 24 juin , c’est dans l’étroite mais lumineuse pièce servant de bibliothèque au deuxième étage de l’Abbaye Val-Notre-Dame, que j’eus la chance de poser les yeux sur un petit livre à l’allure de rien, habillé d’une couverture blanche affichant un fin dessin à l’aquarelle-couleurs-pastel : «  Et si la beauté rendait heureux?  »* Il s’offrit à moi tout en douceur. Comme j’aime. Une lecture simple et aérée, allégée par de jolies illustrations. Une conversation à laquelle on assiste en catimini. Une histoire de projets audacieux prenant place sur à peine 200 pages. Une réflexion sur l’importance de la beauté dans nos espaces de vie, afin de mieux prendre soin de notre propre intérieur. Un vrai petit bijou caché dans le silence d’une abbaye! Si vous êtes un tant soit peu intéressés par l’architecture, lecture fortement recommandée. Humble avis. Le bon maintenant - Fouki et Ptit Belliveau ( ce Néo-Écossais de Baie Ste-Marie à l’accen