Jour pour jour

 … il y a un an, j’étais couchée face-contre-matelas pour un deuxième interminable vingt-quatre heures! J’en avais quarante-huit à passer obligatoirement dans cette position. Décollement de rétine obligeait. Je me rappelle encore le point de pression frontal s’installant au fil des heures. Interminable supplice…

Ce fut de toute ma vie, l’expérience la moins douloureuse mais la plus souffrante! Voyez-vous la nuance?

Six semaines à compter les pièces de céramique composant la mosaïque de l’Amie Sue, accrochée sur le mur en face du lit. Six semaines à rêver de liberté de mouvement; à désobéir en catimini.

Fâcheux souvenirs. Comme si je ressentais secrètement ce matin, le besoin de libérer cette épée de Damoclès suspendue au-dessus de la tête…

Car le risque de récidive existe… Passons. Après tout, y’a pire dans'vie…

Un autre jour gris se présente en ce vendredi-fin-de-mai. Dans le fidèle petit agenda, figure quelques rappels d’appels, figés dans l’espace par une légendaire procrastination, qui elle, n’a pas suivi le manque d’inspiration des dernières années.

Une courte sortie sur la galerie arrière m’a permis de constater la douceur humide dont se dessinera cette journée. J’en profiterai pour aller fouiner un peu dans les magasins. Besoins non répondus…

Reportée à plus tard donc, la courte sortie à vélo devant servir à reprendre cette activité tranquillement pas vite.

Si ça continue comme ça, le Petit train du Nord sera à l’agenda avant même que je n’aie pu habituer la nouvelle hanche prothèsée à pédaler!!!