Circulation fluide dans la haie de cèdres

C

irculation fluide dans la haie de cèdres – J’étais sortie, un peu indécemment, en petite robe moulante, café et cahier spiralé fleuri aux couleurs de l’été, en main. Celui-là même qui me servait quelques fois, à quémander quelques mystérieuses requêtes aux rêves de la nuit. Comme une constante recherche de réponses faciles à la vie…

J’avais repositionné les Adirondacks : j’avais tourné le regard de l’une vers l’est, l’autre, à l’opposé. Préparatifs de fin de journée anticipée, d’un 5 à 7 en solitaire.

Malgré la brève incursion en territoire abitibien, j’étais revenue toujours habitée par le manque d’inspiration. Serais-je déjà arrivée jusqu’à la fin des mots?...

J’avais pris jeudi-de-congé, aussi tendrement que je l’avais pu, pause de retour, ouvrant cette histoire portant sur un Lancaster et la vie des amish. Tentative assez réussie de plonger dans un roman rédigé en anglais.

Je vivais cette réintégration matinale du chez-nous d’adoption, en compagnie du maître de céans, un tamia rayé tout en caractère et fort aise dans son rôle de gestionnaire du territoire. Ses allées et venues sous-galerie-enne, me faisait sourire à chaque fois. Ses pauses d’immobilité, où seule la queue battait l’air d’une quelconque anxiété face à l’humanoïde que je représentais, me plongeait à mon tour, dans une restriction budgétaire de mouvements. Du coin de l’œil, on s’épiait.

Le matin goûtait cet été approchant à grandes en-journées. Le vent soufflait la verdure, la faisant valser. Les oiseaux inlassablement, se pépiaient leur langage de volatile à la qui-mieux-mieux. Me vint cette idée : comment s’appelait déjà, cette souris devenue immortelle dans le film « The green mile », mettant en vedette Tom Hanks? Mister Jingles? Anyway…

« À couvert de murs d’église, Petit Tamia rayé, je te baptise en mon nom, au nom de St-Joseph-du-Lac et de la paroisse St-François-d’Assise :  Messieu Jingles … »

Addenda : toujours stable à 248… va falloir que je m’y remette !!!...