La vie selon de Maupassant

mai 16, 2023

C’était sans réelle attente que j’avais accepté de prendre avec moi, le petit livre jauni et légèrement écorné que ma Chum GaA m’avait remis, me spécifiant qu’il lui venait de son frère, qui, après l’avoir relu, lui avait suggéré de faire de même.

Et la passe au suivant! C’était octobre 2022 …

Rapporté et sagement posé aux côtés de la pile donnée par Ma Meilleure Amie, il avait attendu la fin de l’hiver pour tomber entre mes mains. J’avais un gros doute concernant l’intérêt que je lui porterais et la façon dont lui, de Maupassant, réussirait à m’initier à son univers de mots, car ce livre avait été publié initialement en feuilleton… en 1883 !!!

Je le connaissais de nom sans jamais avoir été plus intime avec Lui. Mais ce matin, ce billet vous livre l’infime bonheur que j’ai eu à plonger main dans la main dans les 278 pages vieilles de près de 50 ans post édition, à l’écriture si minuscule qu’elle nécessita l’ajout d’une force de 2.50 sur le bout du nez! 😉

Charme, domination, tromperie, usurpation : le Julien de Jeanne, de faux prince se transforma au fil des pages, en un vulgaire faux jeton bizarrement d’actualité!

- « Il la regarda longuement : « On peut aussi rêver à deux. » » (de Maupassant, 1893, p. 61)

- « « Mon chéri, veux-tu me rendre l’argent de maman parce que je vais faire mes emplettes? » Il se tourna vers elle avec un visage mécontent. » (de Maupassant, 1893, p. 103)

- « À la lueur du feu agonisant, elle aperçut, à côté de la tête de son mari, la tête de Rosalie sur l’oreiller. » (de Maupassant, 1893, p. 134)

- « Elle regarda de nouveau le gant, les cravaches, les deux chevaux abandonnés; et elle se remit brusquement en selle avec une irrésistible envie de fuir. » (de Maupassant, 1893, p. 174)

Un passage, page 176, m’a particulièrement marquée, suffisamment en tout cas pour en retenir l’endroit… Et je vous divulgâche la fin:

« « La vie, voyez-vous, ça n’est jamais si bon ni si mauvais qu’on croit. » » (de Maupassant, 1893, p. 278)

*Source : De Maupassant, Guy. 1893. Une vie (L’humble vérité. Nouvelle édition revue.) Paul Ollendorff, éditeur. Paris. 278 p (Édition présentée par André Fermigier.1974. Collection Folio classique. Éditions Gallimard. 312 p.)

Addenda : Tendre pensée pour mon amie Zoreilles…