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9 ans déjà…

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Kuujjuaq, 5 décembre 2009   … que je quittais à pareille date, le nord sans tambour ni trompette après un cinq années / 5 jours bien comptés… Mon plus grand défi de vie à vie... lancé... relevé! Ce nord, ce n’était ni Prévost, ni Saint-Sauveur, ni même Mont-Laurier. Utile de le préciser quand l’appartement que l’on occupe se situe dans les Basses Laurentides. Non. Ce nord c’était le Nunavik et ses Inuits. Kuujjuaq et les treize autres villages semés d’est en ouest, pour découper la pointe de notre grand Québec. Des berges de la Baie d’Ungava à celles de la Baie d’Hudson, en plus de celui, le seul, serti sur un lopin rocailleux oscillant entre taïga et toundra, quatorze hameaux racontaient plus ou moins 14,000 histoires d’humains vivant au rythme de la nature. Installés à la dure sur un pergélisol maintenant fondant, hommes, femmes et enfants, avaient survécu à des siècles de conditions de vie pénible. Ils avaient appris de la froidure, de l’éloignement, de la simplicité volon

Killers of the flower moon

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  J’avais passé la moitié du mois dans ma région d’origine, histoire de voir et revoir «  tout le bleu du ciel* » abitibien et me rendre à quelques rendez-vous obligés. J’avais profité des jours pluvieux pour revisiter les principales villes : Val d’Or avec Jeune Sœur Chérie; Rouyn-Noranda avec ma Chum GaA; Amos… en compagnie de moi-même. Comme si j’étais à la recherche d’un nouvel endroit pour planter mon âme, avant d’en avoir fini avec ma montagne, ses érables, ses vergers… Les années passent et la drôle-de-moi perdure! De retour chez-moi, ce fut pour constater que le feu de l’automne brûlait encore les alentours. La montagne était enflammée, encore plus que celles situées au nord. Le nord du sud. Aujourd’hui, le vent souffle fort de l’ouest, balayant les feuilles mortes d’un bord à l’autre du chemin principal. J’ai ouïe dire que la neige, c’était pour bientôt.  Je suis prête. J’ai repris ma routine de cinéphile mardi en allant voir «  La note américaine  » ( Killers of

CD comme dans… Claude Dubois

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  La série de spectacles 2023 pour lesquels je m’étais procurée des billets, se poursuit. Jeudi dernier, j’ai eu l’immense plaisir de découvrir pour une première fois live , ce chanteur au grain de voix inimitable, Claude Dubois. Quelle incroyable force de voix! Alors que souvent, les chanteurs avalent pratiquement leur micro, lui laisse les notes se porter d’elle-même sur un bon trente centimètres! Heureusement pour moi, car ayant acheté tardivement une place pour le 28 septembre plutôt qu’attendre le prochain avril, c’est comme la bonne-tête-en-l’air que je suis, que j’avais choisi l’une des dernières restantes : le siège Z 24. Z 24! OMG!  Le cœur m’a arrêté quand je suis arrivée à la ligne Y, la dernière, tout en-haut. Incrédule, mon regard allait du billet aux rangées, jusqu’à ce que je demande à la personne debout devant un haut tabouret poussé contre un comptoir faisant face à la scène: «  C’est où la rangée Z ? » lui demandai-je.  «  Ici Madame ! » me répondit-il en pointa

Trop haut vu d’en bas

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  C’est souvent la nature qui inspire les grands mots. Les miens comme ceux de plusieurs autres. Ces mots que l’on réfléchit jusqu’à plus de fin, espérant créer l’alignement parfait qui servira de nourriture à l’esprit. Ces mots qui naissent d’un déjà vu, d’un déjà entendu. Ces mots qui émergent de nos pas hésitants ou foncièrement assumés. Ces mots qui, comme tous ces mouvements que l’on imprime sur le parcours de nos vies, tracent nos destinées. Cet été, j’ai croisé en compagnie de ma Chum GaA, ce géant témiscabitibien-de-nom mais dont les racines ne trempent que dans le sol témiscamien. L’un de ces grands s’élançant vers le ciel, surplombant la terre, haut et fier.  J’y reviens toujours, à ce « haut et fier ».   Comme si j’y retrouvais les gens de la région… C’est d’ailleurs là où m’a menée mardi, le dernier film de Monia Chokri avec son «  Simple comme Sylvain   ». La région qui rencontre la grande ville. La beauté dans la simplicité. La réalité, qui pousse du coude, l’oniriq

Faire dans la dentelle

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  Nous étions dans le champ depuis déjà plusieurs minutes, à la recherche de ces denses et lourds fruits colorés quand mon œil fut attiré par un trait, finement posé sur l’un de ces semblants de ballon. Intriguée, je me penchai pour mieux y voir. Reposant sur fond de verdure, la Belle-de-nature poursuivait ce pourquoi elle existait : se développer jusqu’à ce que Passant lui coupe son cordon terrestre et la séquestre. L’image se précisa. Portée par le souffle léger de la brise, flottait au-dessus du fruit, une délicate brindille qui, sans le savoir, l’habillait de dentelle. Était-ce, étrange coïncidence, un simple fait pour souligner le passage de mes Compagnes, toutes plus artisanes les unes que les autres? Le secret demeurera dans cette éphémère ombre, qui un bref instant, aura eu son moment de gloire…  "Faire dans la dentelle", SJDL, 21 septembre 2023  

C’est assez mais… pas tant que ça!

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  La 640 m’offrait en primeur, ses bordures teintées de couleurs automnales. C’était un début, un tout petit début avant le grand embrasement. Une façon de souligner l’arrivée de la nouvelle saison. Un « c'est assez mais… pas tant que ça »! Je faisais route vers Blainville/St-Jérôme. J’avais rendez-vous avec mes Tantes MiH et MiB, les joyeuses luronnes avec qui je partageais quelque fois par année, repas au resto...  La veille, j’étais de la sortie organisée-par-une-Présidente-organisée : une tournée à virailler dans l’immense étendue où se prélassaient à ras sol parmi des méandres de verdure, plus d’une centaine de variétés de courges . Ces merveilles de la nature s’étalaient sans vergogne, tels des trésors semi enfouis, dissimulant drôles de formes et couleurs passant d'un blanc laiteux jusqu’à des orangés prononcés. J’en séquestrai deux que je savais cuisiner en plus d’un potimarron plutôt joli, qui deviendrait potage dans pas long. D’ici là, mes trois nouvelles amies

Solo

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  S amedi. Un «  S  » comme dans «  S olo ». S onna l’heure d’aller me divertir en… s olo. Chez Guzzo! Pour la rime. Le film. Des drag-queens. Des costumes. Des maquillages. Des décors époustouflants de loges embourbées. Des hommes. Une s œur. Aimante. Attachante. Une talentueuse mère absente. Et une relation toxique… Mais surtout… Un troisième long métrage pour Sophie Dupuis, une apparemment, lointaine parente… Voilà le topo! J’ai aimé. Malgré la lenteur du début, cette lenteur surtout retrouvée dans les films de répertoire. Que j’aime bien d’emblée. Un autre beau film québécois. À voir. "Solo", Deux-Montagnes, 16 septembre 2023